En cette fin du XIXème siècle, la France accoucha dans la douleur de la 3ème République, née sous l’occupation Allemande, secouée par la révolte de la commune de
Paris, agitée par la querelle scolaire, les attentats d’anarchistes, les Boulangistes, et l’affaire DREYFUS.
Nos compatriotes avaient le choix pour s’opposer, même au sein de leur propre famille, chacun était convaincu de détenir la vérité, même le voisin qui pensait différemment ; les cléricaux et
les anti- cléricaux, les républicains et les anti- républicains etc...
Tout cela n’épargna pas la commune de Poulainville comme nous allons le constater.
Les conseils municipaux et les conseils de fabrique successifs qui ont toujours eu de bons rapports entre eux malgré quelques petits différents vite réglés, collaborant ensembles
et dans l’intérêt de la commune et de l’église, entrèrent dans une époque conflictuelle. Lors de la séance du conseil municipal ayant pour objet "Création des ressources pour 1885", une
annotation en marge du registre fut paraphée par 3 conseillers sur 10. La voici :
" Protestent contre la conclusion de la délibération relative aux impositions extraordinaires pour le traitement des chantres et supplément de traitement au desservant, par le
motif :
1° que la fabrique n’a pas produit son budget que par suite il est impossible de constater si ses revenus sont suffisants, et qu’elle ne peut subvenir au traitement du
chantre.
2° qu’il en est de même du supplément de traitement au desservant qui pourrait, en présence de la situation très obérée (accablée de dettes) de la commune
être juge ou partie par le conseil de fabrique sur le produit de (illisible) spéciale ".
Depuis 1833, la commune versait un supplément de traitement au curé desservant dont le montant a été fixé à 200fr et qui n’a jamais été réévalué. Pour les deux chantres et le serpentiste (le
musicien déjà évoqué dans les chapitres de l’ancienne église), la somme de 100fr qui leur fut attribuée en 1852 ne la fut pas non plus. Ces subventions étaient versées au conseil de fabrique.
Lors de la séance du conseil municipal ayant pour objet le vote du budget primitif pour l’année 1886, nouvelle annotation en marge, signée par les mêmes opposants :
" Les sous signés appartenant à la minorité du conseil municipal n’admettent pas l’imposition pour le supplément de traitement au desservant pour la raison que la commune ne
possède aucune ressource »….
« Qu’ils réprouvent également le traitement des chantres pour le motif que le conseil de fabrique ne justifie pas de l’insuffisance de ses ressources, que d’ailleurs il n’existe
qu’un chantre et non deux depuis 1833"
Le 9 mai, après un vote, trois conseillers furent élus. Mr GUYOT remplaça Mr CANAPLE comme maire, en obtenant 6 voix sur 10 votants. La situation ne changea pas beaucoup pour autant, car
lors du vote du budget pour l’année 1887 une protestation presque identique fut signée cette fois par 4 opposants. Même opposition lors du vote du budget pour l’année 1888 :
"Approuvent le budget, n’approuvent pas les dépenses concernant la fabrique, vu qu’aucune pièce ne justifie une insuffisance." 3 conseillers signèrent cette
annotation.
Rappelons que le concordat de BONAPARTE qui régissait les rapports entre l’église et l’état faisait du maire un membre de droit au conseil de fabrique et que ce conseil de
fabrique devait rendre des comptes au conseil municipal et demander avis sur les legs, comme nous allons le constater d ‘après la délibération suivante, délibération difficile à
lire car le papier se détruit. Une fraction du texte est partie en poussières d’où les trous.
"Le conseil municipal est invité à donner (son avis ?) sur la
proposition du conseil de fabrique sur le legs fait ………..a la fabrique de Poulainville par la demoiselle Leclercq Clémentine en vertu de son testament du 4 Septembre 1865 par lequel elle lègue a
la fabrique de Poulainville une somme de 50fr plus une somme suffisante pour.. ???? les frais de trois annuels (offices ?) lesquels s’élèvent a la somme de … ???fr22cs d’après
le tarif diocésain .Le conseil de fabrique affecte 50fr aux frais d’inhumation de la testatrice et demande que le reste soit accepté, non comme une libéralité mais pour payer des dettes
indéniables et sacrées.
Le conseil après examen sérieux est d’avis que la libéralité faite par la demoiselle Leclercq ne soit pas acceptée »
Voila une délibération qui ne va pas apaiser le climat...
Le 29 mai 1888, Mr Hyacinthe DEFLESSELLE est élu maire. L’abbé BAIL, fondateur de l’église actuelle, décéda le 21 novembre 1889, l’abbé LOYER lui succéda. Les rapports entre le
nouveau conseil municipal et le nouveau desservant furent assez explosifs. Malheureusement nous ne possédons pas les délibérations du conseil municipal de 1889 à 1904. Vu la mauvaise qualité du
papier du registre, il est possible que ces années soient parties en poussières. Toutefois nous possèdons quelques lettres adressées ou reçues de la préfecture qui résumeront les conflits, sauf
pour les années de fin 1888 au début 1891. Sur une de ces lettres, on apprend qu’une partie du conseil municipal refusa de signer la délibération le 28 mai 1891 accordant la subvention de
200fr de traitement au curé desservant. Privé de cette subvention, le conseil de fabrique a trouvé une solution pour la remplacer comme le témoigne cette lettre adressée à Mr le maire
en date du 31 décembre 1892, par Mr le préfet :
" Par délibération du 25 septembre dernier, le conseil municipal de Poulainville « s’est refusé à approuver les compte et budget de la fabrique en
se fondant notamment sur ce que plusieurs objets sculptés en boiserie ainsi qu’un tableau antique appartenant à l’église ont été vendus sans autorisation préalable du conseil
et sans que la recette de ces ventes figure au budget". L’autorité diocésaine, dont j’ai provoqué les explications à cet égard, vient de me fournir des
justifications desquelles il résulte qu’il s’agissait d’objet de peu de valeur, en quelque sorte jetés au rebut, dont la vente a produit une somme de 130francs.
Tout en donnant acte à M M. les Vicaires Capitulaire de cette communication, je les ai priés de rappeler aux fabriciens qu’ils avaient agi irrégulièrement en procédant à la vente sans
autorisation. Quant au produit de la vente, il a concouru au payement des dépenses d’acquisition de divers objets mobiliers que la fabrique pouvait réaliser sous le seul contrôle de
l’autorité diocésaine, mon administration n’ayant a intervenir qu’autant qu’il s’agit d’acquisition d’immeubles ou de travaux aux édifices du culte excédant 100 francs…"
C’est le retable provenant de l’ancienne église qui a été vendu !
Nouveau courrier provenant de Mr le préfet destiné à Mr le maire le 24 mars 1893, ou l’on constate que le supplément de traitement pour le desservant est supprimé, nous ne possédons par la
teneur de la protestation adressé par le conseil de fabrique adressé a Mr le préfet.
"Par délibération du 8 Février 1893, le conseil municipal de Poulainville a décidé qu’il n’y avait pas lieu de verser à la caisse de la fabrique certains crédits ou portions de
crédits inscrits au budget primitif de 1892 en faveur de cet établissement, notamment pour assure un supplément de traitement au desservant. Les membres de l’assemblée fabricienne
m’ont adressé la protestation ci jointe, contre le vote qui a été émis. Je vous prie de soumettre cette protestation au conseil municipal et de me faire parvenir le plus tôt possible
la délibération définitive qui aura été prise…"
Sur un brouillon de lettre retrouvé dans les archives, nous avons la teneur de la réponse à ce sujet adressée à Mr le préfet par Mr le maire, où Mr le curé est mis nommément en cause. Sur
cette réponse on devine le contenu de la protestation émanant des fabriciens.
"L’abbé Loyer a été très longtemps sans dire de deuxième messe, ce qui a motivé le refus de plusieurs membres du conseil municipal de signer la délibération prise en date du 28 mai 1891 votant
les 200fr de subvention à la fabrique pour supplément de traitement au curé. Le maire proteste contre le dire du trésorier de la fabrique qui dit lui avoir été présenté un mandat
non signé et ni scellé ; ce mandat a été signé et scellé il a été refusé parce qu’il n’était pas accompagné de celui de l’abbé Loyer le témoignage du garde champêtre qui a présenté le mandat
pourra en faire foi. Un membre fait remarquer qu’il n’était plus du conseil de fabrique à l’époque de la vente des objets désignés. L’ancien trésorier fait remarquer
également que s’il a consenti à la vente des objets précités c’est que le maire d’alors n’y avait mis aucune opposition, mais le dit trésorier n’a jamais eu connaissance de l’emploi de la recette
provenant de la vente. En ce qui concerne le second objet, l’abbé Loyer est allé trouver la domestique ancienne de l’abbé Bail, son prédécesseur et lui a dit que quand un objet était à
l’église depuis six mois il appartenait a la fabrique et que si elle ne lui cédait pas elle verrait les gendarmes le lendemain à sa porte .Cette fille trop naïve lui ayant alors remis pour
l’église le devant d’autel, l’abbé Loyer le vendit immédiatement Mr Delacroix interpellé a répondu en affirmant qu’il n’était pas l’acquéreur d’aucun des objets et par conséquent il ne sait
aucunement si la vente n’a produit que 130 fr. comme il est dit dans la protestation. D’après nos informations le président et le trésorier actuel faisaient partie du
conseil de fabrique à l’époque de la vente de ces objets avec deux autres membres maintenant décédés. Le conseil déclare formellement que c’est d’après son avis que le maire a fait
prévenir le trésorier de la fabrique qu’a partir du 1er Octobre 1892 il ne serait plus accordé à celle-ci de subvention pour les chantres.
Au sujet de la démission collective des chantres, le fait est erroné, (il est vrai qu’un seul est resté). Par suite des tracasseries de l’abbé Loyer, le serpentiste et un chantre ont été obligés
de se retirer, mais le premier n’est pas encore soldé quant à la qualification d’administration autocratique, celle-ci ne peut que la dédaigner et laisse à l’administration supérieure
le soin d’en juger. Les membres démissionnaires qualifiés accapareurs donnent un démenti formel à ce qu’ils avancent aux quelques membres du conseil de fabrique signataires de le
protestation dont il s’agit et si leurs informations sont exactes un des membre du conseil de fabrique actuel a donné sa démission las et outré des procédés de ses collègues. Ce tableau,
quoiqu’en disent les signataires de la pétition, avait une réelle valeur tant par son antiquité que par la sculpture en relief sur bois dur représentant l’annonciation, il avait décoré
depuis un temps immémorial le chœur de la vieille église, aussi la vente a-t-elle indignée la presque totalité des habitants de Poulainville .
Il est facile de voir Mr le préfet, par toutes ces citations, combien sont fausses et mensongères les assertions des membres du conseil de fabrique et il y a tout lieu de croire que la dite
protestation n’émane pas d’eux personnellement mais a été inspirée et rédigée par un tiers, jadis ami du curé Loyer de funeste mémoire. Par tous ces motifs le conseil ne peut que
persister dans sa délibération du 8 février dernier croyant que la vente en question pourrait facilement satisfaire à couvrir les allocations demandées.
Nous ne possédons que des archives municipales traitant de ce sujet et encore d’une manière incomplète. Les archives de la fabrique, si nous les avions, nous auraient permis d’avoir la
version des fabriciens, c’est pour cela qu’il faut rester prudent sur les conclusions à en tirer. Il faut savoir que la fabrique avait à faire face à des dépenses importantes pour meubler la
nouvelle église. Par la suite l’abbé LOYER parti probablement en 1893, l’abbé MOURET le remplaça, le conseil municipal et le maire changèrent, les rapports entre le conseil municipal et le
conseil de fabrique redevinrent normaux. Le conseil de fabrique en 1896, décida de louer par adjudication publique diverses pièces de terres appartenant à cet établissement
De nouveau le supplément de traitement se montant toujours à 200fr fut versé à Mr MOURET, le nouveau curé, et 100fr pour le chantre. Mr CANAPLE Auguste devint maire le 11 mai 1904. Les comptes du
conseil de fabrique furent présentés au conseil municipal sont approuvés en 1903 -1904-1905 et également à la cession d’août 1906, lequel conseil de fabrique proposa au conseil municipal en
1905 un échange de terrain afin de faciliter le passage autour de l’école, tout allait pour le mieux jusqu’au grand bouleversement.
Le grand bouleversement : La séparation
de l’église et de l’état
La loi de séparation de l’église et de l’état fut promulguée par le président de la république le 9 décembre 1905. La direction générale des domaines procéda à
l’inventaire des biens de la fabrique paroissiale de Poulainville le 6 mars 1906, inventaire effectué par Mr DUFOUR Charles, agent auxiliaire de l’administration des domaines, en présence de Mrs
MOURET, curé de Poulainville, POIRE Théodore président du bureau des marguilliers, et de Mrs PRUVOST Léon, PRUVOST Alexandre, et CANAPLE Irénée membre du bureau des marguilliers.
Une lettre de protestation fut remise, signée par eux à l’agent de l’administration, dont voici la teneur :
"Les soussignés membres du conseil de fabrique et le représentant déclarent qu’ils ont assisté à l’inventaire en qualité de simples témoins passifs. Ils réservent expressément les
droits de l’établissement fabricien, et n’entendent aucunement par leur présence, participer aux opérations d’inventaire, ni légitimer ces opérations, pas plus que la description des objets
inventoriés, et l’estimation qui en est faite. Pour le présent et pour l’avenir ils font en conséquence toutes réserves de droit.
Fait à Poulainville le 6 mars 1906."
L’agent du estimer lui-même chacun des objets, nous ne les détaillerons pas tous car il y en a 61, nous n’évoquerons que ceux qui nous apprendrons quelque chose sur cette époque, ou sur
leurs provenance, ou bien qui ne sont plus visibles de nos jours en cette église. En premier, il estima les bâtiments qui devinrent biens de l’état, des départements, et des communes dont la
fabrique n’a que la jouissance :
1- L’église (bâtiment en pierre et briques, couvert en ardoise) dédiée à St Pierre est bâtie sur environ 3 ares 60 de terrain. La construction est postérieure au concordat,
elle appartient à la Commune. Sa valeur selon le cadastre est de 35000fr
2- Le presbytère qui existait avant le concordat, a été agrandi postérieurement. La partie la plus ancienne appartient à la Commune et la partie la plus récente appartient à la
Fabrique. Le terrain, pour l’église, le presbytère, et les dépendances, cour et jardin à un contenance totale de 9 ares59c sa valeur approximative est de 2500fr". Visiblement
il n’a obtenu aucune aide pour les estimations car l’église a coûté plus cher
3- " à gauche du vestibule, un confessionnal, en chêne à deux places, donné par le curé, qui en revendique la propriété 100fr ". Pour l’anecdote on remarquera la précision
de l’inventaire.
4- 2 barres en bois en mauvais état 2 fr.
5 - 2 troncs en bois fixés à la muraille (vides) 0fr 50"
8 - 8 bouquets dans les vases en porcelaine commun 1fr"
Le retable n’était pas le seul tableau
6 - au dessus des fonds baptismaux un tableau peinture (non signé) représentant la résurrection de Lazare (réclamé par Mr Victor Blondeau donateur) 20fr"
Encore des dons provenant de Mr le curé :
10- 6 lampes, suspensions à pétrole, récipients en porcelaine (données par le curé qui les réclame) 12fr"
39 - 3 burettes aux saintes huiles, argent (réclamées par le curé donateur) 3fr"
Nous apprenons que l’église possédait déjà l’harmonium que nous lui connaissons mais également :
19 - 2 sellettes de chantre, en bois peint 2fr"
20- 1 hallebarde de suisse, en cuivre doré, sur manche bois noir 3fr"
Nous avons la description de l’habillement du suisse, dans lequel chargé de garder l’église il défilait pendant les offices:
46- Un complet de suisse comprenant : chapeau galonné, habit en drap noir galonné et un canne à pommeau cuivre 12 fr"
Les habits sacerdotaux n’échappèrent pas non plus à l’inventaire, ni les habits d’enfants de chœur, ni les garnitures d’autel, ni les bannières, etc.… L’inventaire de l’immobilier et du mobilier
(dont nous avons reproduit une petite partie ci-dessus), terminé l’agent auxiliaire de l’administration des domaines se tourna vers l’actif et le passif de la fabrique.
"D’après les déclarations du curé et des fabriciens, il n’y a pas actuellement de fonds en caisse. "
Nous apprenons que la fabrique possédait 6 pièces de terres provenant de legs (que nous ne détaillerons pas ici car déjà détaillés dans les ressources de l’ancienne église) mais qui représentent
une surface totale de 133ares61 louées à deux cultivateurs, ce qui rapportait au total 30francs l’an. Elle possédait aussi 6 titres de rentes provenant de legs, placées à 3% sur l’état
français, et qui rapportaient 259fr de rente annuelle, mais était grevée de 194 francs de charges par an. Les rapports entre le conseil municipal et le conseil de fabrique devront être
conformes à la loi, ce qui a dû bien embarrasser les uns et les autres. En séance du 27 mai 1906, le conseil vote encore et ce sera la dernière fois, au budget dans le chapitre
culte :
"Pensions viagères ou allocations temporaire au desservant 200fr
Traitement du chantre 100fr."
En même séance et pour la dernière fois aussi il approuva les comptes de la fabrique concernant l’année 1905. Puis un autre changement dans l’ordre qui était établi, moins important, mais qui
obligea le conseil municipal à se réunir en cession d’août 1906, à prendre une décision :
"Mr le maire expose au conseil qu’il a reçu plusieurs plaintes des habitants au sujet que l’on ne sonne plus aux heures habituelles, et que les personnes qui sont occupées aux
travaux des champs, ne savent plus toujours exactement l’heure pour venir prendre le repas de midi.."
Pour cela il propose de recruter un sonneur communal, qui percevra 25fr l’an, proposition qui fut acceptée par le conseil. En même séance il fut décidé de louer le presbytère, qui
avant la loi de 1905 était la propriété de la fabrique, à l’abbé MOURET qui devint locataire de sa maison. Mais il y avait deux bailleurs. La partie la plus ancienne appartenant à la commune et
la plus récente a l’administration des domaines. Cette maison avec dépendances et jardin fut louée à partir du 1erJanvier 1907 comme suit 80 francs pour l’immeuble loué par la
commune et 10 francs pour l’immeuble loué par le séquestre. L’abbé MOURET l’occupa jusqu'à la fin du mois de septembre 1908 et quitta la paroisse de Poulainville, ce fut
le dernier curé qui résida en notre commune, Mr FOLLET curé de Coisy assura les offices. L’an 1911 le 13 août, l’administration des domaines remis
au bureau de bienfaisance de Poulainville, les biens provenant de l’ancienne fabrique de l’église et, il existait une somme de 910fr64c pour solde de compte. La commune de
Poulainville racheta le 24 décembre 1926 au bureau de bienfaisance la partie du presbytère que celui-ci avait reçu du séquestre pour la somme de 1500fr plus 30fr de frais.
In memoriam
(Cliché
U .PÉRODEAU)
Monument érigé dans le cimetière actuel où reposent, entre autres, les restes des frères LEPINE transférés de l’ancien cimetière. On peut encore lire sur ses faces, difficilement à cause de
l’outrage des ans : sur la face avant, à la mémoire du frère du curé desservant la paroisse de Poulainville, curé de la paroisse de Daours, décédé chez celui-ci
à Poulainville :
O crux avé spas unica
Monument élevé par des frères
A
la mémoire de Mr
LEPINE
Curé de la paroisse de Daours
Mort à Poulainville
Sur le coté à droite :
In sep resurrectionis
Ici repose le corps de
François Auguste Alphonse
LEPINE
Curé de cette paroisse
Moissonné par l’épidémie
Le 3 Octobre 1849
Dans sa 42eme année
BON
PASTEUR
Il a employé et il a sacrifié sa vie pour ses brebis
De profundis requiem in pace
Sur le coté à gauche (il s’agit du généreux donateur) :
D O M
Ici reposent les corps de Louis Charles Antoine
LEPINE
Propriétaire décédé a Amiens
Le 14 Mai 1854 âgé de 49 ans
Et de Sidonie COZETTE
Epouse LEPINE décédée a AMIENS
Le 16 Mars 1891 dans sa 83 année
De profundis
Et sur une plaque en cuivre aujourd’hui disparue: (visible sur la photo a la base de la croix)
Souvenez-vous de l’abbé BAIL Isidore Célestin
Curé de Poulainville pendant 40 ans
Décédé à Poulainville en Novembre 1889
Bon prêtre et bon pasteur
U.PERODEAU